L’implantologie moderne a débuté au début des années 70 avec les premières études du professeur Bränemark en Suède. Cet orthopédiste a mis en évidence l’extraordinaire biocompatibilité des implants-vis endo-osseux en titane.
Par rapport à d’autres formes d’implants utilisés auparavant (implants aiguilles, implants supraosseux…), les taux de succès sont bien plus importants.
Au départ, seuls les patients non fumeurs, en bonne santé générale, présentant une excellente hygiène bucco-dentaire, et dont les caractéristiques osseuses étaient optimales étaient implantés avec ce nouveau système. Le type d’implants était parfaitement calibrés.
Les taux de succès étaient de ce fait très importants. Ils sont de l’ordre de 98% à 30 ans.
Depuis, industriels et scientifiques ont apporté de nombreuses améliorations techniques (options de diamètres implantaires, surfaces rugueuses, implants courts, chirurgie guidée par ordinateur, accastillage prothétique…) qui ont permis d’étendre les indications et de varier les techniques avec des taux de succès demeurant très élevés.
La plupart des études cliniques sont réalisées avec des implants de marques reconnues à l’international (Nobel, Biomet 3I, Straumann, Astra, Zimmer…) et selon des protocoles strictes et encadrés.
Le développement à grande échelle de l’implantologie a tendance à repousser les limites des indications et à la vulgariser à outrance la posologie. Les critères de rigueur chirurgicale et prothétique sont parfois mis de côté, en particulier avec les systèmes low cost. Depuis 20 ans, l’implantologie industrielle a fait chuter les taux de succès. Les cas de périimplantites se sont multipliés, notamment chez les fumeurs et les personnes atteintes de parodontites non stabilisées.